Although they both deal with episodes that are perfectly comparable from several perspectives these two texts have never been compared to one another before. By focusing on the inner dynamics of these two narratives I intend to re-read the pretext of the military conquest as a quest of the self.
Quête et conquête de soi : Le prétexte des croisades des Fioretti (XXIV) au Decameron (X, 9)
Si les épisodes successifs des croisades chrétiennes pour reprendre aux musulmans Jérusalem et la Terre sainte offrent une infinité de récits militaires où l’ennemi incarne le Mal, le XIVe siècle instaure, avec des récits détachés des batailles et des combats, une typologie orientale — centrée sur la figure du sultan ou du prince — en miroir de la société occidentale. Le musulman devient cet autre dont il est possible de faire un ami (Decameron, X, 9) ou un chrétien (Fioretti, XXIV). Mais, comme s’il fallait néanmoins donner à ce renversement exotérique une dimension surnaturelle, les textes retenus le sont aussi parce qu’ils mettent en scène magie et au-delà.
Les deux textes, jamais mis en perspective alors qu’ils relatent, l’un et l’autre, des épisodes par de multiples aspects tout à fait comparables, nous permettront de relire le prétexte de la conquête militaire comme quête de soi.